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Chaque année, à New York, des délégations des peuples autochtones du monde entier se rassemblent durant l'Instance Perma- nente aux Questions Autochtones de l'ONU. Cette année, du 19 au 30 avril, une délégation de 4 citoyens basques était pré- sente lors de cette 9ème session. Jojo Bidart, et Audrey Hoc du Pays basque nord, Urko Kolomo et Jon Sarasua du Pays basque sud. Organisée à l'initiative d'Autonomia Eraiki, cette délégation entendait une fois de plus alerter l’assistance de l’UNPFII sur les contradictions de l’Etat français, car celui-ci a signé des traités internatio- naux qu’il ne respecte pas, puisqu’il ne veut toujours pas reconnaître les peuples autochtones de son territoire. Manifeste- ment, l’Etat français refuse de reconnaître aux Basques se trouvant présentement sous son administration le statut de peuple autochtone. Statut qui, à la lecture des critères onusiens s’applique parfaitement aux Basques du Pays basque nord.

DOCUMENTS/DOKUMENTOAK

12/01/2010

MARTINIQUE: POURQUOI « NON » ?

Le Prêcheur.jpg

Aéroport de Fort de France, 20 h 40 le 11 janvier 2010, Marcellin Nadeau (maire de la commune du Prêcheur, un des leaders du MODEMAS, orateur invité au meeting d’Autonomia Kolektiboa en novembre dernier à Ascain) m’accueille. Il est occupé au téléphone et je devine bien sa déception quant aux résultats du référendum de la veille. Ce matin avant mon départ, j’ai entendu les résultats à la radio : un « Non » sans équivoque, quasi 80 % avec apparemment une abstention record.

21 heures, il fait encore chaud, 26 degrés, c’est perturbant pour le moins. Nous prenons la route vers le Prêcheur, tout au nord, une heure de trajet durant lequel je l'interroge. « Ce sont les résultats de la peur » déclare-t-il. Avec une partici- pation de 55,27 %, ce n'est pas si dramatique en fait, même en augmentation en comparaison des précédentes consultations électorales en Martinique (44 % en 2003). « C’est quand même décevant » proclame Marcellin Nadeau, « mais 6 jours de campagne officielle, c’est ridicule. Les résultats ne sont pas si étonnants, en fait... ».

En décortiquant le France-Antilles du lundi 11 janvier, on constate un « Non » écrasant sur toute l’île. Deux exceptions sur les 34 communes : Anses-d’Arlet ( « Oui » à 50, 03 %) et Rivière Pilote ( « Oui » à 58,26 %). Et un « Non » vainqueur « relatif » au Prêcheur ( 64,8%) et à Sainte Anne (68,44%). Pour Alfred Marie Jeanne, indépendantiste du fief de Rivière Pilote, « il n’y a qu’une seule perdante, c’est la Martinique ».

Marcellin Nadeau, hier dans la soirée, estimait affligeant le manque d’implication et d’information des jeunes, évidemment déçu de son score dans sa propre commune. Beaucoup semblent avoir voté « Non » et soutiennent la théorie comme quoi la Martinique doit beaucoup à la France et que « beaucoup ont besoin des aides de l'État » (France Antilles). « Voilà encore un résultat de cette propagande de perte ou de maintien des droits et des acquis » ajoutera Marcellin Nadeau.

Est-ce que les électeurs ont été victimes de cette propagande ? Est-ce un véritable rejet du changement statutaire ou est-ce que le « Non » massif est un vote contre ce type de campagne ultra-rapide ?

Il reste donc aux Martiniquais à voter à nouveau dans deux semaines, le 24 Janvier, pour ou contre un statut de collectivité unique où fusionneraient Conseils Général et Régional. Marcellin Nadeau et les mouvements indépendantistes n'ont pas encore officiellement pris position...

L’abstention risque tout de même d’être la réponse à la déception.

 

Audrey Hoc, Le Prêcheur (Martinique), mardi 12 Janvier 2010

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